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A titre posthume
10 octobre 2006

Se dénuder

feelune

J’ai appris Dieu. Et je te prie de croire que ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux !

Ca a commencé au catéchisme. Une horreur ! Au moment où naissait ma sexualité… Ce qui me faisait le plus plaisir devenait subitement mon plus gros problème : c’était interdit. Interdiction de jouer avec mon kiki, pourtant plein de délicieuses promesses. Car Jésus ne s’est jamais tripoté, paraît-il. Bref, ce qui aurait du être félicité était devenu mon enfer. Bon début dans la vie d’un homme !

Puis j'ai appris les anges, Jésus et ses apôtres, les martyres et tous les saints, une multitude d'élus aux cv d’une sévère chasteté. Définitivement, le sexe était maudit sur terre. Et l’amour source de désolation à en juger par la cruauté de leurs vies. La religion semait l'effroi en moi. L'enfer m'était promis si je m’égarais au lieu de ressembler au Christ mort sur la croix pour nos pêchés. Dans un bain d'hémoglobine. Au nom de l’amour ? … Ca fait si mal l’amour ?

Cent fois je suis mort sur la croix de mes désirs, oscillant sans cesse comme un culbuto entre le bien et le mal qu’on me montrait à grands cris. Démons en tous genres hantaient mes jours et peuplaient mes nuits. On voulait me couper mon kiki.

J’ai appris un dieu sévère et injuste qui ne promet le bonheur qu’au cimetière. Alors que faisais-je sur terre ? Avais-je été si nul qu’on ait voulu me punir en m’envoyant dans un monde de chairs que je n’avais pas le droit de désirer ? J’ai si longtemps craint la nuit pour tous les monstres qu’elle cachait, porté une croix pour rompre les maléfices, prié un dieu avide de cris, de larmes et de sang, vengeur et cruel. Il a fini par m’asservir, précipitant mon esprit dans des souffrances sans queue ni tête. Comment ai-je pu avaler autant de sornettes ?

Tu comprends maintenant pourquoi j’ai tout effacé ?! Ce dieu ne peut pas exister quand son principe est l’amour. Un dieu sévère, ça n’existe pas. Il n’existe tellement pas que je ne l’ai pas vu ici une seule fois. Personne pour me torturer et aucune angoisse ne m’étreint, je suis le seul et unique responsable de mes petits malheurs post-mortems. Nul autre que moi, et surtout pas dieu, ne m’inflige de peine. Je suis le responsable.

Oui, l’amour n’a pas d’autorité ni de visage. L'amour ne tue pas, il sauve, l'amour ne blesse pas, il guérit, l'amour ne fait pas mal, il soulage, l'amour ne se quémande pas, il se donne, l'amour ne se cache pas, il s'offre. L'amour est la seule expérience qui mérite toute mon attention.

Le seul et unique responsable de mes malheurs c’est moi, et personne d’autre. Et ça me rassure ! Car, si je suis l’auteur de mes souffrances, je suis aussi celui de mon bonheur. Je vais méditer là-dessus, ça me changera un peu.

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