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A titre posthume
26 septembre 2006

Comme toi

lonely

J’ai souvent lu qu’il était souhaitable de vivre chaque jour comme s’il était le dernier mais ne trouvais jamais la force de voir que demain était déjà passé. Je me couchais le soir et me réveillais le lendemain et les jours se succédaient sans me démentir. Si l’idée de ma mort imminente me traversait quelquefois l’esprit, ce n’était que pour une minute fugace, le temps qu’une autre pensée vienne m’accaparer. Je ressentais vraiment improbable l’absence de lendemains, chaque jour en amenait un autre et tout était bien. Ridicule, n’est ce pas lorsque tout le monde sait comment finit toute vie ? Que d’orgueil à se croire immortel quand tout prouve l'éphémère ! Pourtant ainsi je vivais, enfin je le croyais, j’étais éternel. Sur ce point d’ailleurs je ne me suis pas trompé mais l’éternité n’est pas pour les vivants.

J’ai fait le tour du monde, embrassé mille femmes. J’ai cherché dans tous les ports où se cachait mon trésor. J’ai remué ciel et terre pour deviner mon destin et fait le tour de la terre pour chercher une raison à ma présence ici-bas. Quel temps aurais-je gagné si quelqu’un m’avait expliqué qu’il n’est pas besoin d’aller chercher ailleurs ce que l’on a en soi ! Dans ma quête du Graal, je me suis perdu et me retrouve là, presque sans éclat, sans le moindre rêve, à part, peut être, et tu en jugeras, celui de ne plus faire les mêmes erreurs. La liste est longue.

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