Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A titre posthume
24 octobre 2006

Et maintenant ?

deepspace1

Je n’ose pas…

Inutile de le cacher. Et qu’est-ce que je pourrai bien cacher ici, seul avec moi-même ?

Je n’ose pas et point à la ligne.

Je n’ose pas… Je ne suis pas encore assez sage.

M’unifier et me perdre ? Ne plus être qui j’étais pour devenir autre chose que je ne connais pas ? Abandonner ce que je connais de moi ? Non, je m’y refuse encore. Pour être qui ou quoi ? Si ce que je crois est tout, où serai-je moi ? Ai-je la force et le courage d’emprunter cette voie ? Prendre de la distance avec ce que je croyais être pour être ce que je suis… l’inconnu… J’ai peur… Et pourtant je n’ai plus rien à perdre. Est-ce que j’écrirai après ?…

Et pourquoi ai-je encore besoin de m’asseoir sur un nuage qui vire au gris quand mes pensées m’amènent là où je n’ai plus besoin d’aller ? Nul ne m’impose d’être assis ni ma nature présente. Ni faim ni froid ni besoin de me reposer…

Le plus difficile, c’est d’effacer toutes mes images. Quoique je fasse, il me reste toujours des bribes d’anciennes croyances si tenaces que je n’arrive pas à les gommer. Dieu, bien sûr, qui n’est ni père ni juge et certainement pas homme.

Je continue par exemple à croire que je respire encore, qu’il me faut dormir pour être en forme le lendemain. Je crois même que le temps passe. Et je persiste à disséquer mon passé tout en imaginant un futur improbable plein de lumières dans les bras d’un dieu dont je rêve ! Hier et demain continuent à m’occuper comme de mon vivant.

Mais maintenant ? Là ? Tout de suite ?… Qu’est ce que je fais ?… Je dicte mes pensées à un auteur qui ne croit pas en son talent. Un peu comme je l’ai fait en mon temps, sous d’autres cieux. Je lui dicte mes sentiments sans m’intéresser un instant à ce qu’il peut penser. Finalement, c’est bien moi qui ait besoin de lui…

Ma mort ne me rend ni meilleur ni supérieur. J’ai juste changé d’état et tout reste à faire, à commencer par vivre au présent, d’autant plus que c’est tout ce qu’il me reste. Qu’est-ce que c’est vivre au présent ?

Publicité
Publicité
Commentaires
A titre posthume
Publicité
Publicité